Régionaux : Malson, Kuchenreuter

Les régionaux : tout est dans le titre ! Pour moi, y être présent représente quelque chose d'important. C'est d'ailleurs tellement vrai que j'ai attendu plus de 4 jours pour y dédier un message sur le blog.

Peut être parce que mes résultats sont très disparates. 

Le temps est clément, tout se passe bien à l'arrivée, un peu en retard pour être tout à fait au calme. Le contrôle des armes est finalement rapide, mais je n'en ai que deux à faire vérifier. Jérôme, lui, en a 4 ou 5. Il me laisse passe devant lui. Merci.

Je rejoins le pas de tir au 50 m pour débuter la série Donald Malson. Je ne suis pas très à l'aise, je ne connais personne, la grande majorité est venue pour les armes d'épaule au 50 ou 100 m. Il faudra que je m'y habitue,  le revolver à 50 m a finalement peu d'adeptes. Je m'en fiche : je prépare ma paillasse avec soin. Je mets des plombes à régler la lunette de vue sur la cible, je me suis même demandé si j'allais y arriver un jour. Mais enfin, voilà, tout est en place. 

Ah bah non ! Je n'arrive pas à ne pas voir la saleté de la table : débris d'amorce, semoule, peut être même sable, d'autres trucs pas identifiables ... Je fais bonne figure, je me tourne vers les autres tireurs, échanges de sourire, amabilité d'usage. Je n'y tiens plus. 

J'enlève tout le matériel pour nettoyer cette satanée table et poser un chiffon bien à plat pour remettre mon matériel dessus. Non , mais... (Les tables ne me seront pas reconnaissantes, au final.)

Le tir se déroule sans accroc, pas d'incident, pas de ratage grossier, pas d'amorces à la noix, pas de d'impacts bizarres, pas d'énormes surprises, non plus. Simplement, je dois faire face à un 10 qui n'est jamais venu et à des 9 qui n'ont pas d'ambition. Résultat : 1 x 9, 5 x 8, 1 x 7 et 3 x 6. Soit 74 points. Ce score me classe 5ème sur 14 tireurs. Au dessus, deux scores à 79 points, puis le second à 83 et le gagnant à 84 points. J'ai une belle marge de progression devant moi si je veux un podium. 

Le problème et l'affreuse déception à digérer, c'est qu'il me fallait 75 points pour être qualifié pour le championnat de France. C'est une bonne chose que je n'ai eu connaissance du résultat qu'en fin de matinée. Après le kuch.

D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi je n'ai pas enchaîné le Malson et le Mariette (c'est la même arme). C'est une bêtise que je ne recommencerais pas.

Le Charles Moore est maintenant correctement réglé et le concours s'est bien passé. Je ne fais pas d'éclat non plus, je suis classé 6ème sur 37 tireurs avec 90 points. C'est mon meilleur score, entraînements compris. Et puis le Charles Moore, je ne le possède que depuis les Départementaux, c'est-à-dire, depuis ... 1 mois. Je trouve ce score satisfaisant. Oui, c'est cela, satisfaisant. Du coup, ce samedi là , je pouvais envisager la troisième et dernière série (Mariette) sereinement. Etant donné qu'il s'agit de la distance (25 m) et l'arme que je maîtrise le mieux (voir photo du blog), je me plais à penser que j'ai toutes mes chances. 

Le repas démarre doucement, puis s'anime. Il y a Vincent et Jérôme, tout va bien. Au fil de la conversation, je glisse que j'attends un peu avant d'aller sur la catégorie Cominazzo, soit le pistolet à silex. 

           - Jérôme : « Mais pourquoi tu veux attendre ? »
           - Moi : « Pour bien prendre en main les autres armes et ... »
           - Lui :  « Ah oui, c'est les autres qui t'ont dit ça, mais c'est pas vrai qu'il faut attendre ! »
           - Moi : « L'idée est que j'en aurai au moins pour deux ans pour bien maîtriser le Remington et le Charles Moore. Et puis, au 50 m... »
           - Lui : « N'importe quoi ! Il faut pas écouter les autres. Moi, j'ai tout commencé en même temps. Le kuch, la mèche, ... On va tous mourir de toute façon ! Tu veux attendre quoi exactement ? »
           - Moi : « Mais arrêtes de dire qu'on va mourir, t'arrêtes pas de le répéter » quasiment offusqué.
           - Lui : « Et c'est pourtant vrai ! »

Là, je ne peux plus lutter. J'abandonne. De toute façon, on ne lutte pas contre Jérôme.Vincent est mort de rire. Il a déjà dû entendre tout ça. 

Cependant, Jérôme avance une théorie intéressante (qui devrait aussi amuser les instits). Et l'intérêt de son avis est qu'il fait partie des champions. 

De manière générale, le milieu de la poudre noire et sa littérature prétendent, postulent, affirment qu'il faut  maîtriser une arme avant d'en choisir une deuxième, etc... C'est quelque chose qui me va bien. Mais là, d'énigmatique, Jérôme devient didactique et déroule le fil de sa pensée en prenant l'exemple de la méthode syllabique pour l'apprentissage de la lecture (depuis longtemps rangée avec la poussière au fin fonds des archives), en assurant que le cerveau ne fonctionne pas ainsi. « l'humain, c'est pas ça ». Pour aller dans son sens, je me souvenu d'une étude portant sur la compréhension d'une phrase et démontrant que l'ordre des lettres dans les mots n'avaient pas d'importance. La seule chose importante est que la première et la dernière lettre du mot soient à leur place. 

Le rsete peut êrte dnas un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlbème. C'est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot.

Et aussitôt, d'appliquer cela à la maîtrise des armes. En fait, Jérôme a acheté toutes les armes de poing en même temps pour participer d'entrer de jeu à toutes les séries des concours : revolver, origine, réplique ; pistolet à mèche, à silex, à percussion. Plus un truc japonais.

Je suppose que comme d'habitude la vérité est entre ces deux extrêmes. Et tant mieux parce que je n'ai pas le budget pour toutes ces armes d'un coup !



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